Extension de la réserve naturelle nationale des 7 îles
LES CHIFFRES-CLÉS
- Une équipe au contact des acteurs et sur le front de la connaissance
- Les oiseaux marins
- Les mammifères marins
- Une situation inédite pour l’unique colonie française de fous de Bassan
Une équipe au contact des acteurs et sur le front de la connaissance
Des missions toujours aussi variées pour l’équipe de la réserve naturelle des Sept-Iles, composée de 3 salariés :
- pédagogie et information auprès des usagers,
- police de l’environnement,
- missions scientifiques en mer, sur les îles et en plongée,
- implication dans plusieurs programmes de recherche innovants (comme : le marquage acoustique de bar, lieu et langouste en lien avec l’Ifremer pour évaluer le rôle des habitats essentiels et les déplacements ; l’étude du réseau trophique des forêts de laminaires en lien avec l’INRAe par l’approche génétique des bols alimentaires d’espèces caractéristiques de ces peuplements d’algues -gastéropodes, araignées de mer, crustacés, poissons…-.
Les oiseaux marins
11 espèces d’oiseaux marins nichent aux Sept-Iles, ce qui a fait de ce site sa renommée nationale.
- Quelques espèces voient leur effectif chuter en 2022 : le fulmar boréal, le macareux moine, le cormoran huppé ou l’huîtrier pie
- d’autres espèces présentent une dynamique toujours positive : le puffin des anglais, le guillemot de Troïl ou le pingouin torda. 80 couples minimum pour cette dernière espèce, l’effectif le plus important depuis 4 décennies mais un effectif modeste comparativement aux années 60 (350 à 450 couples de 1960 à 1966) avant le naufrage du Torrey Canyon survenu le 18 mars 1967.
Les mammifères marins
Au niveau des phoques gris, une moyenne de 64 individus par comptage et 74 naissances, des effectifs avec une tendance à la hausse.
En 2022, un total d’au moins 68 données opportunistes de mammifères marins (hors phoques) contre 122 données en 2021 entre les îles de Bréhat et Batz avec une baisse notable du nombre d’observation de marsouins et de dauphins communs. L’évènement le plus surprenant étant l’observation d’une baleine à bosse le 26/02/22 entre Ploumanac’h et les Sept-Iles.
A chacun d’enregistrer ses observations sur la plateforme https://www.obsenmer.org/ : un geste simple et efficace pour la connaissance.
Une situation inédite pour l’unique colonie française de fous de Bassan
Une colonie qui se délite en trois mois, plus de 20 000 adultes morts en 2022.
L’information sur l’épizootie d’influenza aviaire (H5N1 hautement pathogène*) chez les oiseaux marins circulait au Canada, en Ecosse ou dans le nord de la France entre mai et juin 2022. Nous redoutions le pire, le premier fou de Bassan mort est observé au sommet de l’île, au cœur de la colonie le 1er juillet à partir du direct caméra et jusqu’en octobre, aucune baisse notable de l’épidémie qui a fait des milliers de morts. Si l’épizootie s’étend sur le plateau courant juillet, dès début août, le nombre de foyers augmente pour toucher l’ensemble de la colonie début septembre. Les oiseaux reproducteurs quittent la colonie début octobre avec 15 jours d’avance.
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