Permis de pêcher ?

VERS LA MISE EN PLACE D’UN PERMIS DE PÊCHE POUR LA PÊCHE DE LOISIR ?

Cet article présente deux propositions :

  1. la question écrite qu’Eric Coquerel (LFI-NUPES) a présentée à l’Assemblée Nationale (octobre 2022)
  2. la motion proposée par la Commission « condition animale » d’EELV

I – Question écrite n° 1999 de Monsieur Éric Coquerel

(La France Insoumise – Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale)

Éric Coquerel interroge M. le Ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires sur la mise en place d’un permis de pêche pour la pêche de loisir.

Actuellement en France, aucune formation, aucun examen n’est nécessaire pour avoir le droit de pêcher pour le loisir. Pourtant, la pêche de loisir n’a rien d’anodin sur le milieu aquatique et les poissons.

Les pêcheurs de loisir sont amenés à réaliser de nombreux actes techniques : choix du matériel, retrait des hameçons, manipulation et mise à mort des poissons

Chaque acte a de graves conséquences. Par exemple, il est nécessaire de prendre des précautions pour manipuler un poisson si l’on pratique le « relâcher » afin de ne pas altérer leur mucus (protecteur primordial pour leur santé).

De même, il existe de nombreuses techniques pour mettre à mort un poisson : asphyxie, exsanguination, coups... qui ne sont pas équivalentes en matière de souffrance et de temps avant une perte de conscience. Les poissons sont des êtres sensibles.

En 2017, l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) a réalisé une expertise sur la conscience animale. Cette étude enseigne notamment que “les cerveaux d’oiseaux et de poissons ont des structures homologues à celles des mammifères qui leur permettent vraisemblablement d’éprouver consciemment la douleur.  On peut affirmer qu’au moins les vertébrés sont équipés de systèmes nerveux qui traitent les processus conscients d’informations complexes et en particulier les émotions négatives causées par les stimuli nociceptifs”.

Au vu de la technicité que requiert la pêche de loisir, instaurer un permis de pêche avec une formation théorique sur la souffrance des poissons (comme c’est le cas en suisse et en Allemagne) apparaît nécessaire pour limiter la souffrance des poissons.

Il demande au gouvernement s’il envisage de mettre en place un permis de pêche pour la pêche de loisir.

Publié au J.O. le 11.10.2022

II – PÊCHE DE LOISIR :

EELV S’ENGAGE CONTRE LA SOUFFRANCE DES POISSONS

Le Conseil Fédéral d’EELV, réuni ces 1er et 2 octobre 2022, a adopté la motion proposée par la Commission « condition animale » d’EELV et portée par Laura Rouaux, Jean-Christophe Leclercq (co-responsables de la commission), Manuel Leick-Jonard, Romain Zavallone.

La motion dans le détail

Toute forme de pêche est potentiellement mortelle pour les poissons. Retirés brutalement de leur milieu, les poissons subissent un stress physiologique et souffrent de suffocation. Quand elle ne provoque pas la mort directe, la pêche de loisir provoque de nombreuses souffrances physiques liées aux lésions provoquées par l’hameçon qui est souvent avalé par le poisson. Les lésions peuvent s’infecter et empêcher un poisson remis à l’eau de s’alimenter, causant son agonie. De nombreux poissons meurent ainsi dans les jours qui suivent leur remise à l’eau.

Enfin, les déchets issus de la pêche de loisir causent de nombreuses victimes collatérales. Hameçons, fils de pêche, flotteurs, emballages laissés par les pêcheurs, les déchets de pêche de loisir -notamment en eau douce- piègent, mutilent et tuent chaque année des milliers d’animaux.

Établissant le constat que :

  • Les études scientifiques démontrent que les poissons, dans leur grande diversité, disposent de capacités cognitives diverses, ressentent la souffrance, ont une vie affective et témoignent d’échanges culturels.
  • Le manque de (re)connaissance des animaux aquatiques en tant qu’êtres sensibles et tout particulièrement de leur souffrance dans nos pratiques quotidiennes fait l’objet de demandes récurrentes et, de plus en plus d’associations telles que PAZ (Paris Animaux Zoopolis). Cet été, la tribune d’un collectif d’associations de défense des animaux a même été relayée par « Le Monde ». Ce sujet a été au cœur d’une conférence aux « Journées d’été d’EELV » de Grenoble, suscitant un fort intérêt du public. Julien Bayou, ancien secrétaire national et Député d’EELV a, parmi ses premières questions à L’Assemblée Nationale, demandé au Gouvernement dinterdire la pratique de la pêche au vif.  
  • Partant du constat, enfin, qu’en France, aucune législation n’existe pour limiter la souffrance des poissons (quelque soit le type de pêche-de loisir ou professionnelle).

Le Conseil d’EELV, réuni les 1er et 2 octobre 2022, prend position pour :

INTERDIRE LES TECHNIQUES DE PÊCHE DE LOISIR LES PLUS GÉNÉRATRICES DE SOUFFRANCE ANIMALE.

Parmi les techniques concernées, déjà interdites dans certains pays et auxquelles s’opposent aussi des pêcheurs : pêche au vif (utilisation de vertébrés comme appâts), utilisation des hameçons à ardillon et usage de la gaffe. La pêche au vif est probablement l’une des pires formes de pêche de loisir, consistant à utiliser des animaux vertébrés vivants comme appâts avec un hameçon planté dans le dos ou la bouche afin d’attirer son prédateur qui mordra à l’hameçon. Le poisson, ainsi transpercé vivant, peut souffrir pendant des heures et, à l’approche du prédateur, paniquera sans pouvoir se défendre ou s’enfuir.

S’ajoute, à cette souffrance, l’extraction brutale de l’eau de l’animal ainsi « pêché ». Cet arrachement soudain à leur milieu provoque la suffocation des poissons, ce qui les terrorise. Prendre des poissons d’un plan d’eau pour les mettre dans un autre, favorise également la propagation de nombreux virus, parasites, bactéries, champignons… etc. Le stress du transport, le stockage dans des contenants peu désinfectés est un facteur aggravant.

Tout aussi destructeurs pour les derniers instants des poissons : l’utilisation des hameçons à ardillon (qui blessent davantage les poissons que les hameçons « classiques » lors de leur retrait) -et la pêche à la gaffe (sorte de perche munie d’un crochet que l’on plante dans la chair des poissons lorsqu’ils sont encore vivants). Les précédentes techniques de pêche citées sont déjà interdites dans certains pays.

NE PAS SUBVENTIONNER LES ASSOCIATIONS DE PÊCHE

Et plus précisément les Associations Agrées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA), à l’exception d’actions de protection de l’environnement et des milieux aquatiques si d’autres associations ne sont pas présentes sur le territoire. L’État et les collectivités s’engagent à prendre en charge ces actions ou à accompagner des associations de protection de l’environnement et des animaux pour qu’elles assurent ces missions.

INSTAURER UN VÉRITABLE PERMIS DE PÊCHE QUI INTÈGRE UNE SENSIBILISATION À LA SOUFFRANCE DES POISSONS

Ce permis, inspiré du permis de chasse, comporterait notamment une formation théorique sur la souffrance des poissons ainsi que sur les connaissances naturalistes nécessaires pour ne pas endommager les milieux ou tuer des espèces protégées. Ce permis existe déjà en Suisse et en Allemagne.

RENFORCER L’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT ET LA SENSIBILISATION AUX BONS GESTES POUR LES PÊCHEURS pour diminuer l’abandon de matériel ou de déchets liés à la pêche de loisir

INTERDIRE LA PÊCHE DANS TOUS LES LIEUX OÙ LA CONSOMMATION ET LA COMMERCIALISATION DU POISSON PÊCHÉ EST INTERDITE

Il s’agit de zones permanentes ou temporaires, souvent définies par arrêté préfectoral où la pollution empêche de consommer les poissons, où aucune finalité alimentaire ne peut être mise en avant. Dans ce cas, il est d’autant plus absurde de faire souffrir et blesser les poissons avant de les relâcher.

METTRE EN PLACE DES ZONES SANS PÊCHE, comme il y a des zones sans chasse, pour protéger les animaux des cours d’eau et du littoral.

INTERDIRE LE REMPOISSONNEMENT À BUT DE PÊCHE, tout comme nous demandons la fin de l’élevage pour la chasse.

INTERDIRE AUX ASSOCIATIONS DE PÊCHE DE FAIRE DES INTERVENTIONS DANS LES ÉCOLES, comme pour les associations de chasse.

Le conseil fédéral approuve qu’EELV se positionne officiellement et sans ambiguïté, dans ses prochains programmes électoraux, pour ces recommandations et demande que les élu(e)s écologistes, partout en France, portent ces mêmes positions dans leurs collectivités.

Inscription au Rallye d’Halloween

lundi 31 octobre 2022, Grande soirée d’Halloween

Inscrivez vite vos diablotins au Rallye d’Halloween

avant le 25 octobre 2022

Conditions d’inscription :

  • être âgé(e) de 4 à 10 ans,
  • remplir le bulletin d’inscription (téléchargeable ci-dessous)*
  • 3 € par enfant

*appeler le 06.87.55.74.93 pour savoir s’il reste de la place !

Téléchargez et imprimez

le bulletin d’inscription en cliquant sur l’icône ci-contre.

Pour plus de détails, rendez-vous sur le site “SALSA DE L’ILE”

Grippe de Fou !

Une hécatombe parmi nos oiseaux marins

Dans les semaines précédant juillet 2022, le Canada, l’Écosse et la Norvège observaient une mortalité d’oiseaux marins anormalement élevée : ils soupçonnaient une nouvelle souche de grippe aviaire1 d’en être responsable.

1 L’origine de ce virus, « influenza aviaire », remonte à un élevage d’oies en Chine, en 1996 ; depuis lors, le virus a tué des millions de volailles et des cas de transmission mortelle à l’être humain ont également été recensés. Au cours de 2021, une souche du virus a muté pour devenir encore plus transmissible. La souche de cette année 2022 frappe tout particulièrement les oiseaux de mer.  Source : National Geographic – Helen SCALES – 24 août 2022

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Des caméras installées sur l’île  Rouzic permettent à Monsieur Provost, Responsable de la Réserve Naturelle des Sept-Îles, de surveiller les colonies d’oiseaux sans avoir à les importuner.

Mais, dès le 1er juillet de cette année, il repère un cadavre de Fou de Bassan.  Dix jours après, deux oiseaux morts (un fou et un goéland) sont positifs au H5N1

Source principale  (photos et situation) :  note de situation au 23 août préparée par l’équipe de la réserve naturelle faisant le point sur l’état de la colonie de Fous de Bassan sur l’île Rouzic touchée de plein fouet par la grippe aviaire.

1er juillet - 1 oiseau mort
4 juillet - Parents et poussins

L’épidémie s’est d’abord déclarée au sommet de l’île Rouzic puis sur ses versants.

Sur une zone témoin de 102 nids (celle des premières mortalités), une perte de 33 poussins est dénombrée entre le 5 juillet et le 16 août.

Ces pertes sont essentiellement liées à l’absence d’adultes car les poussins ne sont plus nourris. Plusieurs centaines de Fous de la colonie de Rouzic  (adultes et jeunes) sont morts en 1 mois 1/2. Des dizaines de leurs cadavres sont retrouvés sur nos rivages bretons.

Le 16 août, la colonie de Fous de Bassan s’est considérablement éclaircie. Les emplacements vacants sont dès lors occupés par des  oiseaux non encore reproducteurs ou en échec de reproduction.

Les populations d’oiseaux marins qui sont actuellement décimées par la grippe aviaire sont également la cible de nombreuses autres menaces :

  • changement climatique,
  • surpêche de leurs proies,
  • captures accidentelles dans les pêcheries,
  • prédateurs mammifères qui mangent œufs et poussins.

En plus d’être des sentinelles de la santé des océans, les oiseaux marins jouent un rôle vital dans les écosystèmes marins et terrestres. Source : National Geographic – Helen SCALES – 24 août 2022

Halloween et chaumières île-grandaises

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